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Arthur Gouret, 27 ans, ingénieur du son studio et live. A l’EMC, j’ai fait les formations Techniciens son Musiques Actuelles et la formation Ingénieur du son Musiques Actuelles. J’ai obtenu mon diplôme d’ISMA en 2016.
Comme souvent, mon orientation dans le son est venue de ma passion pour la musique. Je me suis intéressé au métier d’ingénieur du son assez tôt, dès le collège, il me semble. Après avoir pu discuter avec des personnes travaillant dans ce milieu et en commençant à tâtonner de mon côté, dans ma chambre, j’ai voulu en faire mon métier.
Au moment de choisir une école, j’avais deux critères. Il fallait, premièrement, que la formation soit en alternance. Je voulais aussi être sûr que la réputation de l’école était bonne sur le marché du travail. L’EMC remplissait ces deux cases, c’est pour cela que je l’ai choisie.
J’ai eu la chance de faire beaucoup de stages et cela m’a permis de trouver très vite du travail à la fin de ma formation. La pédagogie alternée a deux gros avantages. Le premier est de mettre en pratique ce que l’on voit en cours et donc à mon sens, de progresser bien plus vite. Le second est que, grâce à l’alternance, on se fait, dès le début de nos études, un réseau professionnel. Et si on s’investit dans ces stages, ce n’est pas si compliqué. Et pour la suite, c’est très, très important.
Mon premier emploi a été assistant au studio Sextan-la Fonderie où j’ai été en stage pendant mon année ISMA.
J’ai donc commencé par être assistant au studio la fonderie. Cela m’a permis de continuer à me former, de côtoyer de grands artistes et de grands ingénieurs du son. De fil en aiguille, je suis devenu ingénieur résident dans ce studio. C’est à dire que j’y enregistre, mixe et masterise des disques.
Parallèlement à cela, j’ai développé une activité de sonorisateur « Live » et je travaille comme Ingénieur du Son Live pour plusieurs groupes. Mais mon activité principale reste au Studio Sextan avec 3 axes principaux. La réalisation de disque : j’enregistre, mixe, masterise pour un artiste. L’accueil d’ingénieurs extérieurs : je prépare en amont avec eux les séances d’enregistrement, les conseille sur le matériel et l’acoustique du studio. Et, pour finir, j’assure la maintenance du matériel.
Mon métier en studio consiste donc à enregistrer puis mixer. Au studio Sextan nous enregistrons beaucoup de musique dite acoustique (Jazz, musique du monde). Il faut donc que les prises de son soit les plus fidèles aux timbres des instruments. Au mixage, c’est la même chose : on va assembler ces instruments sans les dénaturer et donner de la vie au morceau en utilisant différents effets.
Je travaille également avec des groupes de rock. Là, le processus de mixage est assez différent car on est plus dans la recherche de production du son que dans la véracité des timbres.
Comme je l’ai déjà expliqué, j’accueille, au studio, des ingénieurs externes. Je les conseille donc sur le choix des micros, des préamplificateurs, sur la localisation des musiciens dans le studio en fonction de l’acoustique. Evidemment ce ne sont que des conseils, des recommandations. Ce sont les ingénieurs du son externes qui accompagnent les artistes qui prennent, bien évidemment, les décisions finales. Je suis également avec eux pendant les séances pour les aider en cas de problème avec le matériel audio ou informatique.
Le rythme de travail est assez intense car entre les disques réalisés, l’accueil d’ingénieurs extérieurs et les concerts, il ne reste plus beaucoup de temps. Chez Sextan, il y a deux autres ingénieurs son : Vincent Mahey et Alban Sautour. Je travaille beaucoup avec eux et ils m’ont beaucoup appris. J’ai également gardé contact avec d’anciens élèves EMC avec qui nous nous échangeons des « plans » de temps en temps.
Le premier disque que j’ai réalisé est un album du trio de jazz Dexter Goldberg Trio, (Piano, Contre Basse Batterie). Et le dernier est celui d’un groupe de rock Stoner, Howard (Orgue, guitare, batterie). Le grand écart!
Entre temps j’ai pu travailler avec des artistes comme Ahmad Jamal, Kyle Eastwood, Birelie Lagrène, No Money Kids, Jeanne Added, Lucky Petereson, etc…
Avant le confinement j’étais en train de mixer l’album de Noé Clerc Trio (accordéon, batterie, contre basse) et je devais ensuite faire plusieurs concerts avec les groupes Howard et No Money Kids. Mes perspectives à court, moyen et longs termes sont les mêmes : continuer à réaliser des albums !
L’EMC m’a permis d’apprendre mon métier car même si j’ai beaucoup appris durant mes stages et je continue à apprendre en faisant mon métier, l’école m’a donné des bases solides et une méthode de travail qui, quand on commence, est essentielle.
L’EMC se distingue par son rythme en alternance. Cela permet de progresser bien plus vite et d’arriver sur le marché du travail avec des contacts, et un savoir-faire qu’un étudiant qui n’aurait fait que quelques semaines de stages n’aurait pas.
L’année d’ISMA toute entière est un souvenir marquant. Le fait de suivre un groupe toute une année était une expérience nouvelle pour moi.
De travailler et surtout d’être curieux, de chercher à comprendre et de toujours se remettre en question !